Vendredi 1 février 2019 FORBACH

Valor’emm installée dans ses nouveaux locaux sur le technopôle

Valor’emm, entreprise de collecte des déchets électriques et électroniques, vient de déménager sur le technopôle de Forbach. Dans des locaux neufs et aux normes, cette entité d’Emmaüs peut envisager l’avenir avec sérénité.

Des quais de déchargement rendent le travail des salariés moins pénible et font gagner beaucoup de temps. « Une demi-heure suffit pour décharger une benne alors qu’avant il fallait trois-quatre heures », se félicite l’équipe de direction.

Photo Raphaël PORTE.

« Nous avons commencé l’activité dans nos nouveaux locaux le 21 janvier. On finit tout juste de s’installer. Nous sommes déjà opérationnels à 90 % », annonce Thierry Stauder, directeur de Valor’emm.

Lancée en 2007 par Emmaüs Forbach, l’entreprise de collecte des déchets électriques et électroniques vient de quitter définitivement ses anciennes installations de la rue Bataille pour un bâtiment neuf et fonctionnel, basé sur le technopôle de Forbach. Juste à côté de Tri d’Union, autre entité d’Emmaüs« Nous disposons aujourd’hui d’une belle surface d’environ 3 000 m² totalement aux normes. Ici quasiment tout est couvert », se réjouit le responsable. Rien à voir avec l’ancienne recyclerie. « Cela fait vraiment plaisir de faire de l’insertion avec un métier noble dans des conditions de travail dignes d’une vraie entreprise », commente-t-il, ravi d’avoir pu améliorer l’accueil de ses salariés.

700 m² pour les ateliers de tests, 1 200 m² d’auvent pour le stockage des déchets d’équipements électriques et électroniques, des quais de déchargement, une cabine pour la pesée automatique… Terminé les durs et répétitifs chargements à la main. « Le personnel gagne en qualité de travail, l’entreprise aussi puisque nos procédures sont beaucoup plus rapides avec les moyens mécaniques mis à notre disposition » Là où trois à quatre heures étaient nécessaires pour décharger une benne, « une demi-heure suffit désormais », remarque Sandrine Klein, directrice adjointe.

Des perspectives économiques

Ce nouvel équipement, totalement adapté aux activités de l’entreprise de recyclage, permet à Valor’emm d’entrevoir l’avenir avec plus de sérénité. « Nous avons investi 1,5 million d’euros dans cette construction. L’entreprise s’est endettée pour 20 ans, mais nous avons des perspectives, reconnaît Thierry Stauder, notant qu’il était impératif que Valor’emm se mette aux normes pour perdurer. « Pour pouvoir participer aux prochains appels d’offres. Sans cela, nous prenions le risque de devoir tout arrêter. Cet investissement, c’est la sécurisation de notre modèle économique », assure-t-il. 

L’objectif est maintenant de développer l’activité. « Aujourd’hui, nous sommes à une moyenne de 2 500 tonnes par an de déchets collectés. Le nouveau bâtiment a été conçu pour pouvoir au moins doubler ce volume. Nos surfaces de stockage nous le permettent. »

Le directeur ainsi que Charles Botella, président du conseil d’administration, sont vraiment fiers du chemin parcouru. « Quand Emmaüs s’est lancée dans la collecte DEEE, personne ne croyait qu’on pouvait s’engager dans un processus industriel tout en faisant de l’insertion », remarquent les deux hommes.

Dix ans plus tard, l’entreprise a prouvé qu’elle était viable. « Et qu’elle faisait un travail de qualité », insiste le responsable, rappelant la certification Iso 1 401 décrochée par Valor’emm.

Recyclage et réemploi

Valor’emm emploie sept salariés en insertion, des chauffeurs essentiellement, chargés de la collecte des déchets électriques et électroniques sur quasiment tout le territoire du Sydeme. Deux encadrants : Thierry Stauder, directeur et son adjointe Sandrine Klein, responsable qualité. Une partie du chantier d’insertion d’Emmaüs (une trentaine de personnes) travaille également sur le site ainsi que son service insertion (deux salariés). « Eux sont chargés de tester le matériel récupéré, de le réparer et de lui donner une seconde vie si possible pour le revendre dans les salles de vente Emmaüs de Forbach et Sarreguemines, explique Thierry Stauder. Le réemploi ne représente que 7 à 8 % de notre activité, mais notre objectif est de développer cette filière. » Le plus gros des déchets est recyclé. « Il est trié en quatre catégories, entre le gros électroménager qui contient des gaz fluorocarbones, celui qui n’en contient pas, les petits appareils en mélange (transistors, sèche-cheveux, téléphones, matériel informatique) et enfin les écrans. Il y a une filière spécifique pour chacune de ces catégories. Après le tri, ces déchets partent vers des démanteleurs spécialisés. »

Josette BRIOT